L'Offre de soins : une injuste et bien médiocre polémique !...
Ce n'est une nouveauté pour personne, partout dans la France rurale, on s'inquiète de la raréfaction des services médicaux. Des médecins partent à la retraite, leurs cabinets ne sont pas repris et il y a là, de plus en plus, un véritable problème, notamment pour les personnes âgées.
Dans un blog concurrent, on peut lire, à propos d'un projet de construction d'une maison de santé, que :
"Malgré l'absence constante à l'ensemble de ces réunions préparatoires de l'un des deux médecins de la commune et de son pharmacien, le projet ne s'est pas arrêté et a été finalisé"...
Ca ressemble à une (mauvaise...) plaisanterie !... Peut-on en effet faire remarquer aux auteurs de cette phrase :
1- Qu'un "projet finalisé", c'est un projet mené à bien : Or, rien n'a été mené à bien !... CINQ ANNEES de réunions et de palabres interminables, d'études coûteuses pour le contribuable, n'ont abouti qu'à une "validation", c'est à dire à un simple accord de principe des autorités administratives... Cette validation ne signifie pas que le projet sera financé, ni que la maison médicale sera construite... Et surtout, elle garantit encore moins que des médecins viendront s'y installer !...
2- Que la réalité est bien plus sombre qu'ils ne le disent... Pendant leurs cinq années de discussions, la situation, sur l'ensemble du secteur, s'est dégradée : quatre médecins sont partis, trois autres doivent s'arrêter à la fin de l'année. Combien d'installations, dans le même temps ?
ZERO !... Cherchez l'erreur !...
3- Que, s'il suffisait de "valider" un projet de maison médicale pour régler les problèmes, ça se saurait !... Qu'on nous explique, dans ce cas, pourquoi les projets de Gontaud et de Fourques sont, disons, "endormis" ? Qu'on nous dise, clairement et simplement, pourquoi celui de Tonneins ne suffit pas à résoudre la forte pénurie de médecins sur la ville ?!...
Prendre le risque de construire, en un lieu discutable, un bâtiment de 450 000 € dont rien n'assure qu'il ne restera pas une coquille vide (à la charge du contribuable, bien sûr !...), c'est un choix...
Tandis qu'ils continuaient à assurer leur mission auprès des malades avec une conscience exemplaire, les professionnels de santé engagés dans l'aventure d'un "SOUFFLE NOUVEAU", eux, ont travaillé, en silence, sur d'autres pistes.
DES PISTES BIEN MOINS ONEREUSES ET BIEN PLUS CONCRETES !...
Leur projet (calqué sur ce qui fonctionne à Bazas et à Mimizan) est à échéance 2015 et repose sur :
- Un outil informatique performant (gestion partagée des dossiers médicaux).
- Un secrétariat administratif et médical solide (l'une des raisons de la désaffection des jeunes médecins pour le milieu rural se trouve dans la charge de "paperasserie" qui, outre un métier prenant, pèse sur leurs épaules).
- Le recours à des locaux existants, ne nécessitant que très peu d'aménagements.
- L'accord de principe de DEUX médecins temps plein de s'engager dans cette action.
Pour compléter ce tableau, on ajoutera que des discussions sont engagées avec trois autres médecins, dont deux jeunes. Enfin, un étudiant en médecine est d'ores et déjà "suivi" avec attention et pourra servir de relais auprès d'autres étudiants.
Voilà. Cette mise au point est sans doute un peu longue... D'autant que, à "SOUFFLE NOUVEAU", nous considérons qu'il ne s'agit que d'un dossier parmi d'autres : compte-tenu de l'état actuel du village, il y a tant à faire !...
Toutefois, du nourrisson au vieillard, l'offre de soins concerne tout le monde. Sans exception. C'est pourquoi il nous a semblé nécessaire de prendre le temps d'exposer le problème avec clarté. Et sans démagogie...
Entre ceux qui, avec une évidente satisfaction d'eux-mêmes, font état de cinq ans de réunionnite et ceux qui exposent un projet construit, les électeurs choisiront...